lunedì, marzo 02, 2009

COMUNICATO UFFICIALE UFFICIO STAMPA ONU SU SITUAZIONE in GUINEA BISSAU

United Nations Nations Unies

Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires
Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest
Revue de presse
SPECIAL GUINEE BISSAU
3 mars 2009
Avant propos
Cette revue de presse, préparée par l’unité communication du bureau régional d’OCHA pour l’Afrique de l’ouest, n’est pas exhaustive et ne reflète pas nécessairement les vues des Nations Unies.


Guinée-Bissau: l'armée "respectera l'ordre constitutionnel" (état-major)

BISSAU, 2 mars 2009 (AFP) - L'armée bissau-guinéenne "respectera l'ordre
constitutionnel et la démocratie", ont affirmé lundi les officiers de
l'état-major dans un communiqué publié quelques heures après la mort du
président Joao Bernardo Vieira, tué par des militaires.
"L'armée, fidèle à son devoir, respectera l'ordre constitutionnel et la
démocratie", affirment les officiers supérieurs de l'état-major qui se sont
réunis lundi matin.
"L'état-major des forces armées annonce que le chef d'état-major des
forces, le général Tagmé Na Waié, a été victime d'un attentat qui l'a tué. Par
ailleurs, l'armée annonce la mort du président Nino Vieira survenue ce matin",
affirme le communiqué.
"Les militaires informent par ailleurs que la situation est sous contrôle
et lance un appel à la population à rester calme", selon leur texte.
Le président Vieira a été tué par balles, tôt lundi, par des militaires, en
représailles à un attentat à la bombe qui a coûté la vie dimanche soir au
général Na Waié, avait auparavant annoncé à l'AFP le responsable des relations
extérieures de l'armée.
Guinée-Bissau: le président Vieira tué par des militaires (responsable armée)
BISSAU, 2 mars 2009 (AFP) - Le président bissau-guinéen Joao Bernardo
Vieira a été tué tôt lundi par des militaires, en représailles à un attentat à la bombe qui a coûté la vie dimanche soir au chef d'état-major de l'armée, a annoncé à l'AFP le responsable des relations extérieures de l'armée.
"Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié tôt ce matin, vers 4H00 (locales et GMT)", a déclaré ce porte-parole, le capitaine de frégate Zamora Induta.
"C'était l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé", a accusé ce responsable militaire.
Il a ajouté que le président essayait de s'enfuir quand il avait été "fauché par des balles tirées par ces militaires" a-t-il dit.
"Le pays va démarrer maintenant. Cet homme a bloqué tous les élan dans ce petit pays" a déclaré l'officier.
Joao Bernardo Vieira, dit "Nino", 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de la Guinée-Bissau. Il avait été réélu à la présidence de ce pays ouest-africain en 2005, neuf ans après la fin de la guerre civile (1998-99) qui l'avait chassé du pouvoir.
Le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dimanche soir vers 20H00 dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
Le 23 novembre, un groupe de militaires avaient mené une attaque, de nuit, contre la résidence du président Vieira, qui avait fait deux morts au sein de sa garde.
Selon un témoin joint par l'AFP, des scènes de pillage dans la résidence privée du président ont eu lieu.
"Nous avons vu des militaires retirer de la résidence privée du président tout ce qu'ils pouvaient prendre avec eux, ses effets personnels, le mobilier, tout" a déclaré ce témoin.
str-aye/lbx/phv
Mort du président Vieira: "la démocratie qu'on assassine" (Cédéao)
LAGOS, 2 mars 2009 (AFP) - "C'est la démocratie qu'on assassine", a déclaré lundi à l'AFP le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) Mohamed Ibn Chambas, à l'annonce de la mort du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, tué à l'aube par des militaires.
"Ce qui s'est passé est très grave. Nous voulons consolider la démocratie, la paix et la sécurité dans cette région (l'Afrique de l'Ouest). Alors la mort d'un président, d'un chef d'état-major, est une nouvelle très grave", a déclaré M. Chambas.
Ce dernier devait s'entretenir dans la matinée avec le président nigérian Umaru Yar'adua, président en exercice de la Cédéao.
Le président Vieira a été tué tôt lundi par des militaires, en représailles à un attentat à la bombe qui a coûté la vie dimanche soir au chef d'état-major de l'armée, le général Tagmé Na Waié, a annoncé à l'AFP le responsable des relations extérieures de l'armée.
Il a été tué "par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié tôt ce matin, vers 4H00 (locales et GMT)", avait précisé le capitaine de frégate Zamora Induta.
jlh/phv
Le chef de l’armée tué à Bissau, tirs et explosions
02/03/2009
Par Alberto Dabo
BISSAU (Reuters) - Des tirs d'armes automatiques et de fortes explosions ont retenti à Bissau quelques heures après la mort du chef de l'armée dans une attaque, rapporte un correspondant de Reuters.
Les tirs provenaient apparemment du quartier général de l'armée où le général Batista Tagme Na Wai a trouvé la mort dimanche soir et où au moins cinq autres officiers ont été blessés, selon un témoin.
L'attaque de dimanche a été menée par un groupe qui n'a pas été identifié. Des témoins ont entendu une forte explosion due selon eux à un lance-roquettes RPG.
Des diplomates ont précisé que le général Na Wai se trouvait à l'intérieur du bâtiment quand l'explosion s'est produite.
L'armée a rapidement investi la zone à la recherche des assaillants.
"Nous allons poursuivre les assaillants et nous venger", a dit le porte-parole des forces armées, Samuel Fernandes.
Après l'attaque de dimanche soir, l'armée a ordonné aux journalistes de deux stations de radio privées de la capitale, dont Radio Bombolom, de cesser leurs émissions "pour leur propre sécurité".
La télévision nationale a également cessé d'émettre.
Le général Na Wai avait fait partie de la junte qui avait renversé dans les années 1990 Joao Bernardo "Nino" Vieira, alors dirigeant militaire avant d'être élu président en 2005.
RIVALITÉS
"On m'a confirmé qu'il avait été tué", a déclaré un diplomate.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise située au sud du Sénégal, est régulièrement le théâtre de coups d'Etat et de conflits. Le pays est aussi désigné comme une plaque tournante du trafic de cocaïne de l'Amérique du Sud vers l'Europe.
Début janvier, une grave crise a opposé l'armée à la garde présidentielle Aguentas, une milice de 400 hommes recrutée par le ministre de l'Intérieur après une attaque de soldats dissidents contre la résidence du chef de l'Etat le 23 novembre.
Des membres de la milice avaient alors tiré - sans le toucher - sur le général Na Wai, toujours très critique vis-à-vis du président Joao Bernardo Nino Vieira.
La garde avait expliqué qu'il s'agissait d'un accident et démenti une tentative d'assassinat mais l'armée avait ordonné le démantèlement de la milice.
A la suite du raid, des officiers de l'armée ont ordonné aux deux stations de radio privées de Bissau de cesser leurs émissions et la télévision nationale a interrompu ses retransmissions.
Pour les analystes, l'instabilité politique est exacerbée par les trafiquants de drogue qui tirent avantage de la côte très découpée du pays et de ses aérodromes isolés pour acheminer leurs marchandises par bateau ou par avion.
Ces observateurs jugent que les cartels ont les moyens financiers d'obtenir la coopération de hauts responsables de l'armée ou du gouvernement.
Guinée-Bissau: recensement général financé par l'ONU et le Brésil

BISSAU, 1 mars 2009 (AFP) - Une opération de recensement général a démarré dimanche en Guinée-Bissau, petit pays lusophone d'Afrique de l'ouest où les dernières données sur la population datent de 1991, a-t-on appris auprès de l'Institut national des statistiques (INEC).
Plus de 2.000 agents ont été mobilisés pour cette opération financée par le Fond des nations unies pour la population (FNUAP), le Brésil et le gouvernement bissau-guinéen, à hauteur de 5 millions de dollars US, a précisé son coordinateur, Victor Da Silva.
"L'opération est très importante pour le gouvernement mais aussi pour nos partenaires qui s'en serviront pour connaître le nombre exact de notre population et ses besoins", a déclaré le président Joao Bernardo Vieira, à la tête d'un pays pauvre et dépendant de l'aide.
Le dernier recensement remontait à 1991 et les résultats n'avaient été rendus publics que deux ans plus tard en 1993.
La population totale était alors estimée à 1,3 million d'habitants, de la capitale, Bissau, jusqu'aux îles Bijagos.
Dans le rapport de l'INEC sur ce pays rural, particulièrement pauvre, on lisait il y a 16 ans: "60% de cette population vit dans les centres urbains dans des bidonvilles où ils pratiquent des activités informelles, petits commerce, artisanat notamment".
aye/lbx/bmk
Guinée-Bissau: désarmement des miliciens de la garde présidentielle
BISSAU, 6 jan 2009 (AFP) - Le chef d'état-major des forces armées de
Guinée-Bissau, le général Tagmé Na Waie, a ordonné mardi le désarmement des miliciens affectés à la garde présidentielle, a-t-on appris auprès de l'état-major.
"Nous avons récupéré pour le moment une centaine de fusils d'assaut et 4 lance-roquettes RPG", a indiqué le chef de cabinet du chef d'état-major, le lieutenant-colonel Bwam Namtchio.
"L'armée se réserve le droit de faire des descentes partout où les aguentas (miliciens) se trouveraient pour récupérer les armes qu'ils détiennent" et qui ont été "mises à leur disposition par le ministre de l'Intérieur", a précisé un communiqué de l'état-major.
Le chef d'état-major des forces armées en Guinée-Bissau, le général Tagmé Na Waie, a affirmé lundi à l'AFP avoir échappé à une tentative d'assassinat menée par ces miliciens aguentas.
Interrogé à ce sujet par l'AFP, le ministre de la Défense, Marciano Silva Barbeiro, a répondu: "Je n'ai pas été informé officiellement de cette affaire. Je l'ai appris comme tout le monde par la radio".
Un responsable des aguentas, l'adjudant Albino Bogró, a pour sa part démenti que ses hommes aient tenté de tuer le général Na Waie: "C'est juste un incident qui vient d'un tir accidentel, au moment du passage de la voiture du chef d'état-major", a-t-il déclaré.
"Nous n'avons aucune intention de tuer qui que ce soit. C'est un simple accident. Le tir est parti sans que le soldat ait l'intention de le faire"
a-t-il assuré.
Quatre soldats aguentas ont été arrêtés et ont été entendus par les enquêteurs, selon une source de l'état-major.
Les aguentas sont un groupe formé à Conakry pendant la guerre civile de
1998/9 en Guinée-Bissau pour soutenir le président Joao Bernardo Vieira qui faisait face à un soulèvement d'une partie de son armée.
aye-cpy/dp
Guinée-Bissau : Tirs contre la résidence du président Nino
par RFI
Article publié le 23/11/2008 Dernière mise à jour le 23/11/2008 à 15:35 TU
Au lendemain d'élections législatives qui ont été largement remportées par l'ancien parti unique, le PAIGC, des soldats ont tiré contre la résidence du président Joao Bernardo « Nino » Vieira dans la nuit de samedi à dimanche, à l'arme lourde et à l'arme automatique. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a lancé un appel aux mutins pour qu'ils rentrent dans leurs casernes. La situation serait redevenue calme. Ces événements surviennent alors que le pays attend toujours la formation d'un gouvernement après la large victoire de l'ex-parti unique, le PAIGC (le Parti pour l'indépendance de la Guinée-Bissau) aux législatives de la semaine dernière. La Guinée-Bissau a connu une dizaine de coups d'Etat militaires depuis son indépendance, en 1974.
Les autorités affirment que la situation est maintenant sous contrôle, mais ce sont bien des tirs à l'arme lourde et à l'arme légère qui ont été entendus cette nuit aux alentours de la résidence du chef de l'Etat bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira « Nino » Vieira, qui a eu un contact téléphonique dans la nuit avec le président sénégalais Abdoulaye Wade et qui lui a expliqué que des militaires tiraient sur sa résidence.
Le président sénégalais lui a proposé de le faire exfiltrer, proposition refusée par Vieira.
« On attend un gouvernement, on n'attend pas la guerre » indiquait au milieu de la nuit un habitant joint par RFI. Ces tirs se produisent en effet, une semaine après une élection législative qui s'est déroulée dans le calme et qui a donné la victoire à l'ancien parti unique, le PAIGC, dirigé par Carlos Gomez junior.
Des tensions se sont manifestées peu après l'annonce des résultats provisoires autour de la personne de Kumba Yala, le chef du PRS, le Parti de la rénovation sociale. Le procureur général a en effet demandé à l'entendre sur des accusations qu'il avait lancées contre le chef de l'Etat.
Ces tensions sont-elles liées à la mutinerie de cette nuit ? Difficile à dire avec certitude pour l'instant.

Guinée-Bissau : Large victoire de l’ancien parti unique
par RFI
Article publié le 21/11/2008 Dernière mise à jour le 21/11/2008 à 20:52 TU
Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) a réussi un véritable exploit, en remportant la majorité plus qu’absolue au Parlement national aux élections de dimanche dernier. Selon les résultats provisoires publiés ce vendredi à Bissau par la Commission nationale des élections (CNE), l’ex-parti unique a obtenu 67 des 100 députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP). Le PAIGC a ainsi devancé le Parti de la rénovation sociale (PRS), qui a obtenu 28 sièges, et le nouveau Parti républicain de l’indépendance pour le développement (PRID) qui n’a élu que trois parlementaires. La communauté internationale a salué le bon déroulement du scrutin qui a eu une très importante participation : 82%.

C’est la première fois qu’un parti bissau-guinéen réussit à remporter une majorité de deux tiers au Parlement national. Le PAIGC, dirigé par l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, a dépassé d’un siège son meilleur résultat obtenu lors des premières élections multipartites qui ont eu lieu en 1994.
Les observateurs se demandent quelle va être l’attitude des vaincus. L’ancien président Kumba Ialá, qui dirige le PRS, avait déclaré récemment, avant la publication des résultats, qu’il soupçonnait une « manipulation ». Il faut noter, également, que le faible résultat obtenu par le PRID, avec à peine trois députés, est de nature à préoccuper le président Joao Bernardo « Nino » Vieira. Ce parti a été créé, il y a huit mois, par des personnalités proches du chef de l’Etat, dont l’ex-Premier ministre Aristides Gomes. Deux petites formations, le Parti de la nouvelle démocratie (PND) et l’Alliance démocratique (AD) ont obtenu chacune un siège.
Dans une première réaction, le leader du PAIGC Carlos Gomes Junior - qui va devenir chef du prochain gouvernement - a remercié la confiance du peuple et les appuis de la Communauté internationale. Il a également salué le rôle des militaires qui, selon lui, ont permis le « succès du processus électoral » et promis de mettre en pratique un gouvernement « basé sur la justice et la bonne gouvernance ».
La présidence française de l’Union européenne a salué vendredi le « bon déroulement » des élections bissau-guinéennes qui se sont tenues dans une « atmosphère pacifique ». L’UE considère, également, que ce scrutin confirme « l’ancrage démocratique de la Guinée-Bissau ». Ce petit pays d’Afrique occidentale a connu des périodes très troubles, notamment la guerre civile de 1998-1999. Depuis le retour au pouvoir du président Vieira, en 2005, la Guinée-Bissau a connu pas moins de trois Premiers ministres. Les partis pourront présenter des réclamations jusqu'à lundi prochain, date prévue pour la publication des résultats définitifs.
Mort du président Vieira: l'UA "condamne fermement un acte criminel"
ADDIS ABEBA, 2 mars 2009 (AFP) - Le président de la commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a "condamné fermement" l'assassinat lundi par des militaires du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, le qualifiant "d'acte criminel", dans une déclaration à l'AFP.
"J'ai appris ce matin avec une profonde consternation l'assassinat du président de la République de Guinée-Bissau, "Nino" Vieira. L'UA et moi-même, nous condamnons fermement cet acte criminel", a-t-il déclaré à l'AFP par téléphone.
Pour lui, cet assassinat est d'autant plus "grave" qu'il intervient "à un moment où des efforts étaient entrepris pour consolider la paix après les élections (législatives) de novembre pour renforcer le processus démocratique dans ce pays, après des élections qui s'étaient déroulées dans des conditions correctes".
Le président Vieira a été tué tôt lundi par des militaires, en représailles à un attentat à la bombe qui a coûté la vie dimanche soir au chef d'état-major de l'armée, le général Tagmé Na Waié, selon le responsable des relations extérieures de l'armée.
eg/lp/phv
Joao Bernardo Vieira, un putschiste revenu au pouvoir par les urnes
BISSAU, 2 mars 2009 (AFP) - Le président Joao Bernardo Vieira, tué par des militaires lundi à Bissau, avait été l'auteur du premier coup d'Etat en Guinée-Bissau en 1980 avant d'être renversé par des rebelles en 1999 puis de revenir au pouvoir par les urnes en 2005.
Ancien électricien né à Bissau en avril 1939, le général de division "Nino" Vieira était une des figures de "la lutte de libération nationale" menée pendant 11 ans contre le Portugal, ancienne puissance coloniale de ce petit pays pauvre et instable d'Afrique de l'ouest.
Il a suivi dès 1962 Amilcar Cabral, qui avait fondé neuf ans plus tôt le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), et qui deviendra le héros de l'indépendance, acquise en 1974.
En novembre 1980, le premier président du pays, Luis Cabral, demi-frère d'Amilcar, est renversé par un coup d'Etat. Les putschistes sont dirigés par le Commissaire principal (Premier ministre), "Nino" Vieira, qui se fait élire à la présidence en 1981, puis en 1994 et 1998.
Mais l'ex-putschiste est à son tour renversé en mai 1999 à la suite d'une rébellion de onze mois conduite par le général Ansumane Mané qui plonge la
Guinée-Bissau dans le chaos. Chassé du pouvoir, Vieira trouve alors refuge au Portugal.
En avril 2005, il se porte candidat à la présidentielle, malgré l'interdiction d'activité politique qui le frappe. Il se lance dans la course en tant que candidat indépendant, sans l'appui du PAIGC, et est élu au second tour.
Sans réel appui politique, relativement isolé, il change quatre fois de Premier ministre en trois ans. Le 23 novembre 2008, il échappe à une tentative d'assassinat dirigée par d'une dizaine de soldats.
Le 25 décembre, il est contrait de nommer au poste de Premier ministre Carlos Gomes Junior, chef de l'ex-parti unique PAIGC, sorti grand vainqueur des élections législatives de novembre et avec qui il entretient de mauvaises relations.
str-aye-cpy/lbx/jhd
La Guinée-Bissau, petit pays instable d'Afrique de l'ouest
BISSAU, 2 mars 2009 (AFP) - La Guinée-Bissau, dont le président Joao Bernardo Vieira a été tué lundi peu après la mort du chef de l'armée dans un attentat, est un petit pays d'Afrique de l'ouest qui a connu maints coups d'Etat et tentatives de putsch depuis son indépendance du Portugal en 1974.
- SITUATION GEOGRAPHIQUE: Pays de l'Afrique de l'ouest sur l'océan Atlantique. Ensemble continental et insulaire de 36.100 km2. Limitrophe du Sénégal et de la Guinée.
- POPULATION: 1,3 million d'habitants (recensement de 1991).
- CAPITALE: Bissau.
- LANGUES: Portugais (officielle), locales.
- RELIGIONS: animistes (55%), musulmans (35%), chrétiens.
- HISTOIRE-REGIME: Colonie portugaise à partir du XVIème siècle.
L'indépendance unilatérale est proclamée en 1973 après une guerre de libération. La République de Guinée-Bissau devient officiellement indépendante en 1974.
Luis Cabral, premier président, est déposé par l'armée en 1980. Joao Bernardo Vieira dit "Nino" est désigné pour le remplacer avant d'être élu, en 1984, président du Conseil d'Etat.
Après l'adoption du multipartisme (1991), Nino Vieira et son mouvement, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), remportent en 1994 les premières élections pluralistes.
En juin 1998, le général Ansumane Mané, ancien chef d'état-major, conduit une rébellion qui aboutit en mai 1999 au renversement de Vieira. La guerre civile dure 11 mois, le président Vieira s'exile au Portugal.
Une junte lui succède avant une présidentielle remportée en 2000 par Kumba Yala (Parti de la rénovation sociale, PRS).
En septembre 2003, le président Yala est renversé par une junte dirigée par le chef d'état-major, le général Verissimo Correia Seabra, tué en octobre 2004 lors d'une mutinerie de soldats.
En juillet 2005, M. Vieira, de retour d'exil, remporte la présidentielle en candidat indépendant. En novembre 2008, le PAIGC dirigé par Carlos Gomes Junior remporte les élections législatives, alors saluées par l'ONU comme une "victoire de la démocratie".
Le président Vieira nomme en décembre au poste de Premier ministre Carlos Gomes Junior, avec qui il a des divergences profondes.
Le 23 novembre 2008, un groupe de militaires attaquent, de nuit, la résidence du président Vieira, faisant deux morts au sein de sa garde.
Début janvier 2009, le chef d'état-major affirme avoir échappé à une tentative d'assassinat et accuse le clan présidentiel d'avoir voulu le "liquider".
- ECONOMIE: Economie rurale à 90% et faible industrie. Noix de cajou (85% des recettes d'exportation). Pêche, arachide, bois.
Le pays traverse une situation économique et sociale difficile. Il est classé 173e sur 175 dans le classement 2008 du Pnud en termes de développement humain. Plus de 80% de la population vit avec moins d'un dollar par jour.
+ PNB: 180 dollars par habitant en 2006 (BM).
+ DETTE EXTERIEURE: 711 millions de dollars en 2006 (BM).
L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime a présenté ce pays comme "un point clef d'entrée" de la cocaïne sud-américaine vers l'Europe.
L'implication de militaires dans ce narcotrafic a souvent été évoquée.
- FORCES ARMEES: 9.250 hommes, selon l'Institut international des études stratégiques (IISS, 2008). Gendarmerie: 2.000 hommes.
Guinea Bissau president killed by soldiers- Financial Times
Joao Bernardo Vieira, the president of Guinea Bissau, was killed by soldiers on Monday, hours after the head of the armed forces was also killed in a separate attack, residents said.
Reuters reported that gunfire and explosions could be heard in the capital, apparently coming from the direction of the military headquarters where General Batista Tagme Na Wai, the chief of staff, was killed late on Sunday.
It was not immediately clear who was involved in the shooting on Monday.
Mr Vieira was a former military ruler who was ousted in the 1990s and who returned to power at an election in 2005. His killing followed growing tensions between factions within the security forces.
Western law enforcement agencies say the country has become a major hub for trafficking cocaine shipped to Europe by South American cartels, fuelling corruption and undermining the rule of law.
Diplomats have been increasingly concerned over the risks of instability in the tiny country in recent months. In August last year, the army accused the head of the navy of trying to stage a coup. In November, Mr Vieira was targeted in a machine gun and rocket-propelled grenade attack on his residence.
The former Portuguese colony, largely dependent on cashew nut exports, has suffered from years of coups since independence in 1974.
Donors began to re-engage Guinea-Bissau, one of the world’s poorest countries, after Mr Vieira returned to power, but friction between branches of the security forces continued.
In January, the armed forces command said militiamen hired to protect Mr Vieira had shot at Mr Na Wai and ordered the unit to be disbanded.
The 400-strong contingent had been recruited as Mr Vieira’s personal bodyguard by the Interior Ministry after the attack on his residence in November last year.
UN experts on organised crime say South American cartels have exploited the tensions to gain an important foothold in Guinea-Bissau, which is used as a staging post for shipping cocaine to Europe via, in some cases via other West African countries.
Last year, the United Nations Office on Drugs and Crime said in a report that sharp increases in foreign direct investment in Guinea-Bissau could point to a surge in illegal proceeds from cocaine trafficking.
The report said that Guinea Bissau, whose main export is cashew nuts, had suddenly attracted $42 million of Foreign Direct Investment in 2006, equal to a sixth of GDP, after years of little or no investment flows.
Copyright The Financial Times Limited 2009